Médicaments anti-cancer peu efficaces, souvent toxiques et hors de prix
Interview des Docteurs Nicole et Gérard Delépine par Déborah Monnier à l’occasion de la sortie de leur nouveau livre.
Le traitement du cancer fait de plus en plus l’objet de nouvelles molécules très médiatisées, occultant souvent le rôle majeur de la chirurgie, de la radiothérapie ou des anciennes molécules déclarées obsolètes. Une vraie révolution a eu lieu, oui, mais au seul bénéfice de la finance, très exceptionnellement des malades.
La simplification majeure des conditions d’autorisation de mise sur le marché (AMM) des médicaments a réduit les délais d’obtention et permis aux entreprises de bénéficier plus longtemps de l’exclusivité des brevets, au prix d’une diminution considérable du niveau d’exigence des agences du médicament et de la sécurité sanitaire des malades. Une fois l’AMM dite « accélérée » imposée à l’ensemble de l’Union européenne, la France n’a que le choix du prix, du remboursement et de son inscription éventuelle sur la liste « en sus » autorisant les hôpitaux soumis à la tarification d’utiliser ces médicaments cent fois plus cher que l’or.
Avastin, Erbitux, Sutent, Iressa, Tarceva, Votrient, Yondelis… Qu’en est-il de l’efficacité et de la tolérance réelles de ces drogues arrivées en « pony express » sur le marché ?
A travers ce nouvel ouvrage aux éditions Michalon, Nicole et Gérard Delépine dressent un inventaire non exhaustif mais représentatif de ces nouveaux médicaments (conditions de mise sur le marché, complications, efficacité supposée) afin que tout patient puisse disposer d’informations objectives avant de donner son consentement.
Nous avons souhaité interviewer le Dr Gérard Delepine pour en savoir plus.
Retrouvez l’intégralité de l’interview sur le site de Prévention Santé.