Exigeons plus de transparence de la part des médias

Serait-il de plus en plus fréquent de lire des communications médicales basées sur des simulations informatiques ? Sans doute, mais pourquoi les médias ne le disent-ils pas ? Sont-ils conscients de l’ambiguïté pour ne pas dire de la « non réalité scientifique » de ces sources algorithmiques ? Il faut distinguer le champ de l’apprentissage par le biais de la réalité virtuelle et celui de la recherche fondamentale. Si le premier permet une pédagogie de haut niveau qui a fait ses preuves en aéronautique (avec les simulateurs de vol moins coûteux et moins dangereux que l’utilisation réelle d’aéronefs) et est proposée pour l’apprentissage initial dans quelques domaines chirurgicaux (remplaçant le patient par un mannequin ou par une simple image en 3D), la seconde discipline s’apparente le plus souvent à de la cartomancie. 

Exigeons plus de transparence de la part des médias

En effet la médecine de simulation travaille sur les effets supposés d’un ensemble de combinaisons moléculaires et biologiques, avant les essais réels. Peut-elle vraiment prévoir la durée de vie d’un patient sur plusieurs décennies en simulant les conséquences d’une mutation génétique ? Nous en doutons.

Les éléments de notre humanité entrent-ils dans l’équation numérique?

L’affect des patients est-il numérisable? Des programmes informatiques peuvent-ils simuler les doutes, la souffrance, l’inquiétude d’un patient ? Non.

Une machine aussi sophistiquée qu’elle soit peut-elle simuler la véritable souffrance ou exprimer des souffrances imaginaires pourtant bien réelles ? Aucun ordinateur ne possède ces capacités-là. Seuls les médecins expérimentés savent reconnaitre cette dimension humaine chez leurs malades.

Il serait dommage de confondre les résultats numériques lus sur un graphe et la réalité du terrain. La réalité numérique n’est pas la réalité. Et sans doute ne le sera-t-elle jamais, quitte à décevoir les tenants de l’intelligence artificielle.

De là à penser que ces essais informatiques s’apparentent à des manipulations scientifiques, il n’y a qu’un pas.

L’humain dans toutes ses composantes, physiologiques et psychologiques, sera toujours plus complexe que le plus sophistiqué des programmes informatiques standardisés : bref un humain standard n’existe pas. Il trichera toujours face à la maladie. Sciemment ou inconsciemment. L’effet placébo est là pour le prouver. 

Les médias sont-ils tous crédules?

Pourquoi les médias (en étroite collaboration avec des médecins connus et sincères) se font-ils l’écho d’une communication médicale parfois peu crédible ?

Leur crédulité laisse penser qu’ils sont corrompus alors qu’ils ne sont peut-être que l’objet de manipulation des lobbys surpuissants de l’industrie pharmaceutique. Ces derniers ne sont pas avares de pratiques d’abus de pouvoir et d’intimidation.

Gageons et parions plutôt sur la naïveté coupable des médias, car le sujet n’est pas à la portée du premier chroniqueur venu.

La pression marchande n’est pas nouvelle en médecine et en recherche fondamentale. Il faut obtenir des budgets pour continuer à la faire vivre. C’est certain. Mais la mode du tout informatique censé réduire les coûts dans tous les domaines porte en germe ces propres virus !

Tel contenu d’article publié pour évoquer des hypothèses de travail ou des résultats à confirmer après des années d’études, avec des réserves honnêtes, devient une certitude sous la plume de médias friands d’audimat.

Il faut bien vendre. Et les maladies telles que le cancer et son éradication supposée sont de bons supports de communication bankable.

Vulgariser oui, mais pas au détriment des malades qui attendent de guérir et ont la foi en leurs spécialistes.

Le cancer et son éradication supposée sont de bons supports de communication bankable

Les limites inconnues du numérique

Réalité virtuelle, simulations prédictives du temps des évènements climatiques, de l’expansion d’une épidémie à partir d’un cas X ou Y, les applications numériques, aident les scientifiques à travailler plus et mieux.

Le cerveau humain est moins rapide et notre mémoire limitée. Ce n’est pas le cas des ordinateurs du futur. Mais est-ce pertinent, sans jouer les rabat-joie et dire que tout était mieux avant, de fournir des ordinateurs à nos chères têtes blondes dès le berceau ou presque ?

Peut-on vraiment croire que l’intelligence artificielle en médecine va remplacer (comme dans les meilleurs films de science-fiction) les médecins, les vrais, ceux qui éprouvent de la compassion pour leurs patients et qui utilisent les données de l’examen clinique? ?

La limite aux équations prédictives des effets d’un vaccin sur le corps humain est inscrite dans les données du programme. Pas plus, pas moins. Changez les données et le patient meurt ou survit.

Les médias croient parler de résultats réels, mais cette réalité n’est que virtuelle. Espérons que l’ensemble des auditeurs et des lecteurs de magazines de vulgarisation scientifique possèdent suffisamment de distance dans leurs lectures.

Espérons qu’ils comprennent la différence entre les calculs d’un programme et les essais dans la « vraie vie ». Ou mieux : les médias se doivent de présenter leur communication comme telle : au présent pour les faits avérés, au conditionnel pour les simulations dont les résultats sont soumis à des hypothèses modifiables à l’infini. Ce n’est pas le cas d’un corps humain.

Les objectifs des marchands de médecine

Faire vivre un secteur aussi puissant que celui de la recherche médicale, de l’industrie pharmaceutique, côté en bourse, distribuant des dividendes à leurs actionnaires implique des communications positives.

Ce secteur pense-t-il rendre plus crédibles sa communication en répondant aux chants des sirènes de l’informatique qui fournissent à la demande réalité augmenté et futur virtuel? Sans doute.

Mais être médecin proche de ces malades ne signifie pas devenir un scientifique pur. Le malade ne s’adresse pas aux chercheurs publiés, mais à son soignant dans toute l’acception du terme. Celui qui se préoccupa d’abord des effets de sa maladie et de ses attentes particulières.

Actualité scientifique: les médias sont-ils corrompus ou crédules?

Gardasil, les prévisions contre les faits

D’abord il y eut des prédictions positives sur la baisse des cancers du col de l’utérus à la suite de la vaccination par le Gardasil, puis il y eut des faits. Ces derniers les contredisent depuis des années.

Les communications ou pour être plus juste, la publicité autour de ce vaccin présente des résultats virtuels comme étant réels. Fin 2018 ces résultats de simulations remarquables prédisant la fin du cancer de l’utérus sont relayés par de puissants organes de presse, de radio et de télévision. La communication porte sur des campagnes de vaccination à l’étranger.

Or les chiffres réels, constatés, sont loin de donner raison aux journalistes. Ce type de cancer augmente, c’est ce que révèlent les registres des cancers des principaux pays qui ont organisé de larges campagnes de vaccination ainsi que le rappellent les études scientifiques de plusieurs médecins, dont celle Docteur Nicole Delépine. Le taux de cancer suit la courbe croissante du nombre de femmes vaccinées.

Alors ? Ces articles présentant des prédictions pour la réalité sont-ils de pures fictions ? Le but est bien d’inciter les parents à faire vacciner leurs adolescents par le Gardasil. Quoi d’autre ?

A propos d’AMETIST

Depuis 1990, AMETIST réunit des parents, des acteurs privés, de médecins pour créer une dynamique avec ceux qui souhaitent soutenir les actions du Docteur Nicole Delépine.

Cette dernière propose des traitements personnalisés des cancers infantiles. Elle soutient les malades et leur famille défendant le libre choix thérapeutique.

L’un de ses objectifs est d’informer sur l’organisation et le développement de l’oncologie. L’association AMETIST a besoin de vos dons pour pérenniser ses actions.

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